Kressle la femme aux hachettes

Après avoir capturé Kressle, chef de la bande de brigands rackettant le comptoir commercial d'Oleg et second du Seigneur Cerf, nos aventuriers décident de la livrer à la justice et ainsi toucher la prime sur la mise en déroute des bandits. Désirant en apprendre plus sur son chef, Kressle va subir un interrogatoire serré durant le voyage vers Restov.

D'un violent effort, Kressle essaya de se libérer de ses liens, mais sans résultat. Puis las de ses efforts, elle regarda ses tortionnaires un par un puis laissa retomber sa tête de dépit. 

"... désolé Akiros, je ne pourrais pas tenir ma stupide promesse. Je souhaite que tu puisses la réaliser". 

Après ces paroles murmurées pour elle même, Kressle redressa la tête et tout le monde put voir de la haine dans son regard.

"Je vous l'ai déjà dis, je suis un lieutenant du Seigneur Cerf et ce médaillon en est la preuve ! Vous pouvez vous réjouir de cette victoire passagère car vous ne pouvez rien contre mon Seigneur et Maître, ses pouvoirs sont terribles et il est sans pitié ! il vous déchirera tous et vous fera souffrir des jours durant ! vous le supplierez de vous achever !"

J'attendais patiemment que les deux soigneurs face leur office et remettent sur pied celle qui avait tenter de mettre à sac le comptoir d'Oleg. Une fois cette dernière réveiller, il laissa Piotr poser sa question. Mais la réponse donnée et le comportement faisant énormément passer à Happs. A la différence, c'est que cette dernière était une vraiment fanatique à la cause du Seigneur Cerf.

Il va pas être évident de la manipuler pour obtenir des informations. Nos arguments vont réellement avoir besoin d'impact.
Cette pensée rembrunit largement le demi-elfe.

"L'homme que vous appelez Seigneur Cerf n'est pas ici actuellement. Ce n'est pas nécessaire de nous menacer avec les tortures qu'il va nous faire subir."

Prenant une pause, je reprends.

"Ses pouvoirs sont peut-être terrible, mais actuellement nous avons le pouvoir de notre foi envers nos dieux respectifs et votre groupe n'a rien pu faire contre le fléau de Iomedae".

Alors que je prononce ses mots, je flatte discrètement l'encolure de Kero.


"Contrairement à tes hommes, nous n'allons pas te juger sur pièce, mais nous allons quérir la sentence des Seigneurs de lames. Mais avant ça, il serait préférable pour le rachat de ton âme de répondre à nos questions sur le Seigneur Cerf et sa bande."

Marquant une pause pour réfléchir, je repars à la charge.

"Avant toute chose, indique nous de manière précise qu'elles sont les défense de sa forteresse?"

Kressle regarda avec dégoût le demi-elfe qui s’adressait à elle.

"Pourquoi ? Tu veux lancer un assaut dessus ? Je frémis d'avance du regard de désespoir que tu auras quand tes yeux se seront posés sur cette forteresse. La palissade fait six mètres de haut et est entièrement recouvertes de pic acérés. Des sentinelles surveillent les alentours du haut des tours de gardes et l'élite du Seigneur Cerf réside dans ses murs. Un seul point d'entré, le portail, constamment sous surveillance. Si tu veux attaquer le bastion, il te faudra  plus que ta foi et ton fléau, beaucoup plus... Alors petit elfe, toujours aussi serein ?"

Ne laissant guère transparaitre mes sentiments ou du moins ne voulant pas montrer, si la réponse de cette femme m''avait affecté. Je lança un regard sur le côté en direction de Kero.

"Serein ou, je ne suis guère impressionné par cette "démonstration de puissance." Tout en parlant, je fis le signe de mise entre guillemet.

"J'ai vécu dans un endroit ou nous savons ce qu'est une forteresse. Une chacune d'entre elles possèdent ses avantages et inconvénients. Celle de celui qui se fait appeler le Seigneur Cerf n'y fera pas exception."

Prenant une pause, je regarde attentivement chacun de mes collègues. Pitro semblait avoir suivit un enseignement assez proche du mieux au niveau martial. Quant à l’éleveur d'animaux, Thenlaf, difficile d'estimer ses capacités, mais bon vu sa prestation durant la défense du fort, je peux m'estimer pas trop mal entourer. Reposant ses yeux sur la garce.

"Tu parles de ses hommes et de son élites. Nous savons déjà que votre chef avait trois lieutenant. Mais qu'en est-il du reste. Combien d'hommes se trouvent derrière ces murs?"

[jet de sens motive pour cette réponse]

Un sourire fugace éclaira le visage de Kressle.

"Ça mon chaton, va falloir le demander plus gentillement. Si tu crois que je vais te donner toutes les informations sur la forteresse gratuitement, tu te trompes. et cela gâcherait la surprise... Et même si vous arrivez par je ne sais quel miracle à pénétrer, vous n'êtes pas de taille à affronter Akiros, Auchs ou Dovan. Sans parler du Seigneur Cerf. Il pourrait vous éliminer d'une seule main. Vous n'êtes pas de taille. Vous feriez mieux de rentrer chez vous."

L'interrogatoire allez être plus difficile qu'avec Happs. La diplomatie seule risquait d'être insuffisante.

Maintenant que le combat est passé, qu'elle est soignée et active. 
Je peux voir son regard.
Elle a le même regard que cette sadique qui se disait "dresseuse". 
Je revois ce qu'elle a fait à Kiki.

Mes muscles bandent instinctivement.
Garondar ressent ce que je ressent et se met à gronder, à trépigner, d'un geste je le calme. Mais il est tout aussi tendu que moi. 

Je parle plus fort que d'habitude sans m'en rendre compte.

"Quel est le véritable nom du seigneur cerf?

Décris le nous complètement.
Où est son bastion?"


[Jet de sense motive pour cette réponse]

"Doucement ma biquette, si je te fais autant d'effet, attends de voir ce que je donne au pieu. Tu veux savoir à quoi ressemble le Seigneur Cerf ? Il a ta taille, tes épaules, contrairement à vous il n'a pas peur des blessures car il ne se cache pas derrière une armure, il laisse son torse dénudé comme pour défier ses adversaires. Seule une peau de bête couvre ses épaules et un kilt ses jambes. un heaume fait d'un crâne de cerf recouvre sa tête. Personne ne l'a jamais vu sans. Même dans l'intimité il conservait son casque... Parfois les yeux du heaume semblaient luire d'une lumière rouge, mais je n'ai jamais osé lui en demander la raison.
Quand à son bastion, voyager vers le sud sur une centaine de kilomètres.La forteresse se trouve face au lac Tuskwater."

Avec une moue aguicheuse, Kressle passa sa langue sur ses lèvres et fit un clin d’œil à Thenlaf.

[Elle semble sincère mais une certaine peur transpire dans ses paroles]

"Je ne pense pas que les hommes resté sur place attende tranquillement mon retour. Si d'ici deux jours je ne suis pas rentrée, il vont décamper avec le butin. C'est ce que je ferais à leur place. Maintenant j'aimerais connaitre le nom de mes bourreaux, histoire de rendre la discussion plus intime. C'est vrai qu'avec tous les événements qui se sont passés, nous n'avons pas eu le temps de faire les présentations. Honneur aux dame, comme dirait Akiros. Je suis Kressle, leader des bandits de la Ceinture Verte, second du Seigneur Cerf."

Un sourire narquois apparut sur son visage et elle dévisagea le nain qui lui faisait face.

"Ex-Leader, Ex-Second... Non vraiment je ne comprends pas tes paroles, le nain. Ces titres disparaîtrons à ma mort, pas avant."

Kressle soupira.

"Peu importe mon camp ou mes hommes, c'est terminé pour moi tout cela. Dis moi, Piotr, il y a une femme qui réchauffe ta couche en ce moment ? Ou un homme ?"

Sont regard se tourna vers Thenlaf.

"Ou un animal ? Parle moi un peu de toi." 

C'est incroyable cette mégère était entrain d'essayer de tourner l'interrogatoire à son avantage. Il fallait vraiment ne pas craindre la sentence de la mort, ou alors ne pas avoir compris l'évidence pour agir ainsi. J'allais devoir vraiment recadrer tout ça.

"Nous n'avons que faire de tes questions femme. Tu ne comprends pas ses paroles. Elles sont pourtant évidente. Bientôt, très bientôt ta vie va prendre fin."

J'insistait lourdement sur le bientôt, pour qu'elle comprenne qu'ici, on était pas là pour jouer.

"Tu l'ignores, mais nous sommes mandatés pour mettre fin au banditisme sur la route de la Capitale. Et nous nous débrouillons plutôt bien pour le moment. Le Seigneur Cerf, ton maitre n'est que l'étape final que nous ont fixé les conseillers de Restow."

Marquant une pause pour qu'elle imprime les phrases, je reprends


"Pour faire simple, pour ton activité de brigandage sur les routes et l'extorsion des biens d'Oleg, la sentence est très simple la MORT.
Mais dans notre mansuétude, nous allons te conduire à Restow pour que tu subisses la justice des Seigneurs Lames."

J'espère réellement qu'elle capable de comprendre que sa situation n'est pas des plus enviable.

"D'ailleurs, si tu ne nous parles pas, je pense que certains membres de cette guilde ont les moyens d'obtenir et de nous fournir les réponses que nous n'aurions pas eu. Et je pense, qu'il n'est pas difficile pour toi de comprendre, que notre façon de faire sera certainement plus douce que la leur. Médite bien la dessus."

"Tu sais que tu es mignon quand tu t'énerve ? Ça fait ressortir tes yeux... Des contacts avec le Seigneur Cerf ? Oui on peut appeler cela comme ça. Des contacts plutôt violent je t'avouerais. Rien à voir avec Akiros... Pauvre Akiros, que va-t-il devenir sans moi... Enfin c'est un problème qui va bientôt être résolut. Je comptait lui livrer une caisse de vin que nous avons récupérée auprès d'un marchant. Je pensait partir vers le 10 Pharast, mais certains événements m'en ont empêchés.

Cela fait deux ans que je suis au service du Seigneur Cerf. Nous avons pris le contrôle des Narlmarches et nous remontions vers le nord prendre le contrôle de la Ceinture Verte et planter nos dents dans le cul du Rostland ! Je ..."

Interrompues par la diatribe de Cyrian, Kressle se crispa et se retourna violemment vers lui.

"ECOUTE BIEN L'ELFE ! JE NE SUIS PAS STUPIDE, POUR MOI C'EST LA CORDE ! ALORS TA MORALE TU PEUX TE LA METTRE AU CUL !"

Puis, d'une voix enjôleuse elle reprit.

"Par contre rien ne vous oblige à me livrer, vous pourriez travailler pour le Seigneur Cerf, vous serriez ses lieutenants et vous deviendriez riche. Vous êtes des mercenaires travaillant pour le Rostland, je vous propose un autre employeur c'est tout. Méditez bien la-dessus..."

« Méditez bien là-dessus,… »


Mes souvenirs remontent violement tel une vague déferlante mais je reste maître de moi.
« , la prochaine fois, vous obéirez au moindre de mes ordres », je revois  « la dresseuse » torturant Kiki avec cette voix enjôleuse ce fameux soir.


Pakkun, Sultan, Garondar doivent revoir cette scène aussi car ils se mettent à gronder et à menacer. Je les sens prêt à bondir.


Je leur parle d’une voix ferme et apaisante.
« Pakkun, Sultan, Garondar, venez ici ».


Ils se calment et viennent à mes pieds mais je les sens tendu.
De nouveau je parle plus fort que prévu mais je ne m’en rends toujours pas compte.


« Un monstre comme toi me répugne et c'est le seul effet que ça me fait. 
Le nom véritable de ton seigneur cerf, celui qui se cache derrière son masque. Donne-nous son nom.
Est-ce qu’un noble, un seigneur local l’aide, le couvre dans ces méfaits?»



[HJ] Jet de sense motive sur cette réponse[/HJ].

En se redressant le plus que ses entraves lui permettaient, Kressle cracha au visage de Thenlaf.

"ET QUE CONNAIS TU, TOI, DES MONSTRES ! TU CROIS EN AVOIR CAPTURÉE UNE ? JE SUIS UN MONSTRE PARCE QUE JE PILLE ET JE TUE LES NANTIS ? MOI JE LE FAIS POUR SURVIVRE ! DANS CE MONDE LA MORT EST OMNIPRÉSENTE ! ATTENDS DE RENCONTRER DOVAN DE NISROCH, ET LA TU VERRAS UN VRAI MONSTRE QUI NE PEUX JOUIR QU'EN TORTURANT DES ENFANTS, LEUR ARRACHANT LA LANGUE ET LES YEUX JUSTE POUR SON PLAISIR ! TU N'ES QU'UN PUCEAU DÉCOUVRANT LE MONDE ALORS ARRÊTE AVEC TES DISCOURS STUPIDES !"

Se calmant un peu en reprenant son souffle, Kressle reprit sa position initiale.

"Personne ne connait le nom du Seigneur Cerf, et je ne sais pas si il a du soutien. Mais il a des pouvoirs magiques. Je l'ai vu invoquer les cieux et la foudre à fondue sur ses ennemis."

Les paroles sensiblement véridiques de Kressle amenaient plus de questions sur le Seigneur Cerf que de réponses.

Au moment où je reçu le crachat, je sens mon Gorille prêt à bondir pour me protéger.
Pour éviter qu’il ne la tue, je lui dis « Arrête Garondar, elle ne peut cracher du venin».

Garondar gronde toujours. Il s’approche de moi et s’assure que je ne suis pas blessé. 

Cela me calme et je parle de nouveau normalement comme si ce que je disais est un fait indéniable.
« Tu es un monstre. Regarde mes compagnons (Pakkun et Sultan grogne toujours autant, Garondar la regarde de façon menaçante), ils réagissent instinctivement face aux véritables monstres. Tu ne peux mentir face à la nature. »

Je souffle et repense à ce qu’elle a dit. Avec la description qu’elle nous a faite de la magie du seigneur cerf, cela me fait penser à la magie druidique. Ma maîtresse, paix à son âme, m’avait déjà parlé de ce sort réservé à des druides d’expérience. J’en parlerais à mes compagnons plus tard.

De plus je dois savoir qui est ce monstre et je lui pose donc la question.

« Qui est ce monstre de Dovan De Nisroch ? »

Kressle posa un regard de dépit sur Thenlaf.

"Tu ne comprends rien à la nature ! Et tes putains de chiens régiraient pareil si on leur enlevait leur os de leur gamelle ! Dans la nature le Fort opprime le Faible ! Je fais de même ! Vas tu me le reprocher ? La vie est bâtie sur ce principe ! Les riches oppriment les pauvres, les nobles oppriment les petites gens ! Alors nous sommes tous des monstres ! Mais dans ce cas là, si tu n'es pas comme nous, alors le monstre c'est peut-être toi !"

Reprenant son souffle, elle regarda fixement Thenlaf dans les yeux.

"J'espère que tu ne te pisseras pas dessus quand tu tomberas entre les mains du véritable monstre. Personne ne résiste longtemps à ses tortures, et personnes n'en réchappe. Il peut faire durer les supplices de nombreux jour, et les prisonniers hurlent qu'on les achève. Bien qu'il ne soit pas aussi doué qu'Akiros au combat, sa rapière est si rapide que ses adversaires sont transpercés avant de s'en rendre compte.

Il était le premier lieutenant du Seigneur Cerf avant l'arrivée d'Akiros. Sa déchéance l'a rendu encore plus ignoble et il ne porte pas Akiros dans son cœur."

"Ne confond pas la Nature et ta nature profonde."
Lui dis je d'un ton calme .
J'attends de voir si mes compagnons de route vont dire quelque chose.

Bien qu'exécrable cette femme avait raison. Aussi loin que portait ma mémoire, il fallait reconnaitre que même à Lastwall, le faible était opprimé et ceux malgré la loi des hommes. Que ce soit au sein de la soldatesque ou dans les rivalités religieuses, ceux qui avait du pouvoir en profitait généralement pour l'asseoir et le faire ressentir aux autres. Après une courte réflexion, je réagis aux paroles de Kressle.

"Certes la nature est ainsi, le fort mange le faible. Mais la loi des hommes est la pour protéger le faible des "forts". Le paysan bien que faible se bat chaque jour pour faire vivre son seigneur et sa famille en échange d'un minimum de protection. Toi et le Seigneur Cerf, vous avez choisi la voie de la facilité en volant ceux qui essaient de s'en sortir."

Prenant une pause.

"Si vous aviez choisi un autre chemin, tu ne seras pas là aujourd'hui ligotée sur le chemin de la justice."

Je m’arrête de parler quelques instant ne souhaitant pas rentrer dans un débat d’idéologie et de philosophie. Ayant certes passé beaucoup de temps à lire dans l'atelier de Rethnir, je me sentais pas aise à débattre avec elle et surtout nous avions plus important à savoir.

"Bon, revenons à nos moutons. Tu dois avoir pas mal arpenté la région, surtout les alentours de ton campement. Parle nous un peu de la faune, de la flore et de ses dangers."

En espérant qu'en détournant la conversation, nous pourrons la prendre à contre pied sur le seigneur Cerf à un autre moment.

Kressle adressa un large sourire à Cyrian.

"Toi, l'elfe, tu t’entendrais bien avec Akiros. Lui aussi philosophait, même pendant que nous nous envoyions en l'air. Je n'ai pas ses connaissances ni sa culture, je ne pourrais pas te répondre ; lui le pourrait. Pauvre Akiros, que vas tu devenir sans moi maintenant..."

Le souvenir de son amant sembla déstabiliser brièvement Kressle. Après avoir étouffé un sanglot, la colère refis surface et son regard se posa sur Thenlaf.

"Hé ! L'ami des bêtes ! Tu veux te faire de nouveaux copains ? A ta place je tiendrais les miens en laisse si tu ne veux pas qu'ils serve de nourriture aux créatures qui vivent dans le coin. Je te conseille de faire un tour au nord ouest de notre campement, c'est le terrain de chasse d'une saloperie de tigre bien vicelard, t'auras peut être plus de chance que nous de le capturer... Ça m'a coûté cinq hommes et on à jamais réussit à l’apercevoir. Ou bien à proximité du vieux Bokken, il y a une charmante araignée géante des plus collantes, tiens bien ton piaf sinon il finira dans une jolie toile."

Parler de la région semble la calmer, et on peut ressentir un certain attrait pour ce territoire.

"On a aperçu, volant dans le secteur du pont Branlant cinq créatures au corps de cheval et à la tête d'oiseau de proie. Rien à voir avec les autres créatures volantes au sud est du pont. Celle-la ressemble plus à des gros félin avec des têtes d'aigle. A proximité du pont de Neetle, plus à l'est, dans les collines, il y a des cavernes. Dans l'une d'elles nous sommes tombés sur la plus grosse araignée que j'ai jamais vu. Pour une fois Happs a eu une bonne initiative en laissant les chevaux à l'entré de la grotte car cette saleté nous a poursuivi en extérieur et sans les chevaux elle nous aurait rattrapé."

Son visage se durcit et de la crainte était discernable dans le ton de sa voix.

"Mais il y a aussi des choses mystérieuse dans cette région. Des corps d'animaux transformés en pierre, à l'ouest de notre camp. des dragons qui sillonnent le ciel au sud est du pont de Neetle, et des brumes qui ne laisse que des corps déchiquetés au sud oust du pont. Et il y a LUI ! A l'est de chez Bokken il y a de vielles ruines. En sous sol vit une créature hante tes rêves, te fais voir des cauchemars, le Grands Papillon de Nuit !!"

Avec violence Kressle secoua la tête pour faire sortir ce souvenir. Puis, haletante, elle conclue son histoire.

"Et le sud est bien pire..."

Autant les menaces au sujet du Seigneur Cerf ne l'avait pas vraiment affecté, autant les descriptions de ce qu'il risquait de rencontrer dans la contrée ne m'enchantait guère.

Essayant de masquer son mal-être, machinalement je portai ma main vers la forme fantasmée du lion. Flattant son encolure, je me sentis légèrement mieux. Je m’accroupis pour être à son niveau, plongeant ainsi mon regard noisette dans le sien.


"Tu sembles réellement tenir à Akiros, mais ce que je ne comprends pas. C'est en quoi ton absence va le bouleverser ou changer sa façon de vivre?"

Les choses de l'amour, je les avais connu, comme tout jeune garçon. Mais jamais, je ne mettais senti dépendant d'une relation comme ce qu'elle semble ressentir.

"Si dans les jours ou semaines à venir, nous prenons d'assaut la forteresse du Seigneur Cerf, et que nous croisons ton Akiros. Veux-tu que nous lui transmettions un message de ta part?"

Ma voie est douce pour l'apaiser.

D'un sourire triste, Kressle répondit à Cyrian.

"A ses côté je me sentais meilleur. Il me faisait être meilleur. Et j'avais l'impression que lui aussi, à mes côté, était plus heureux, ou du moins, moins malheureux. Quoi qu'il dise, il n'est pas fait pour la vie que nous menons. Il faut de la force et un détachement émotionnel. Nous sommes les forts, les autres sont les faibles. Mais Akiros est trop... doux. Il a... trop d'empathie... umpf... c'est un mot qu'il m'a apprit. Empathie, Abnégation... des mots vides de sens et dangereux dans notre style de vie. Je crois qu'il voulait me protéger, m’empêcher de devenir comme Dovan ou le Seigneur Cerf. Maintenant que mon sort est... entendu, il risque de perdre pied et de faire de mauvais choix et de se faire tuer par Dovan.


Ce que je vais regretter nos parties de jambes en l'air...

Non, pas de message, ce n'est pas nécessaire qu'il apprenne ma situation. Si, par je ne sais qu'elle miracle vous arriviez à défaire le Seigneur Cerf, donnez à Akiros une mort rapide... Il a suffisamment souffert pour deux vies..."