Il faut sauver le soldat Garondar !

Opération : Sauver Garondar

Trainant plus que tirant le corps inanimé de Thenlaf, je me sentais las et désespéré. Je n'étais pas vraiment sûr du chemin que j'empruntais pour retourner à notre camps de fortune.

La peur me tenaillait autant que la fatigue.


[Putain mon gars va falloir que tu fasses un régime!]

Faisant une pause sans trop savoir le temps que j'ai passé à trainer le mort en sursis. Un besoin fulgurant d'étirer mes bras se fit sentir, tout comme la soif qui tiraillait mon gosier complètement sec. L'effort me fit oublier le froid, sauf lorsque une brise se lèva pour venir frapper mon front humidifié par la transpiration.

M'asseyant sur une pierre pour reprendre mon souffle. Je bois une rasade d'eau dans mon outre, tout en observant le corps consteller de piqure du druide. Plus pour moi même, je m'adresse à Thenlaf...

"Ce plan n'était vraiment pas bon mon gars. Heureusement que Garondar s'est sacrifié pour te sauver. Sinon j'aurais jamais pu m'enfuir avec ton corps."

Regardant vers la direction estimé de la grotte.


"Ouais ça va pas être simple et franchement, je ne vois pas comment on va pouvoir récupérer le baie de croc pour le vieux Bokken."

Me relevant et m'étirant le dos et les bras par des mouvements d'assouplissement. J'empoigne de nouveau la tunique de l'elfe, reprenant ma lente et méthodique progression pour ne pas le blesser plus qu'il ne l'est déjà.

[Ca va vraiment être galère. Je ne sais pas si j'arriverais à tenir le rythme pour rejoindre Piotr. Y a que lui qui peut sauver notre compagnon.]

[HJ] Le premier post est pour Yohann. Avec l'accord de Xavv, je délire. [/HJ]

Les blessures sont graves, ma mort est imminente, je vois mon passé, mon présent, mon futur.

"Huguenard...... père......
Isië....mèr....enseign...
Tu....ué.... Mayn...."

Ma température corporelle monte, j'ai chaud.
Le silence dure des heures.

"Tu...Seign...Hostil...Pum...Créat....Mag...Garondar..."

Silence qui dure des heures, ma température descend, je grelote.
"Ou...die...anim...puiss....pa...me...comp..."

[HJ] Le deuxième post est pour Arnaud, je considère le jeu d'Arnaud avant que je tombe face aux araignées[/HJ]
Sentant le jeu et la récompense allant avec, Sultant et Pakkun ramènent les bois. Pour s'assurer d'être généreusement récompensé, ils utilisent la technique du Chat Potté.

Dans un dernier effort, Cyrian bascule le corps inerte de Thenlaf sur le rocher. Reprenant son souffle il essaye de se remémorer le trajet vers la grotte. Désorienté, fatigué et privé de la présence de Keroberos, Cyrian sent le désespoir l'envahir. Il est perdu, il est seul et les gémissements qu’émet Thenlaf sont de plus en plus inquiétant.
Ce sentiment d'impuissance se renforce lorsque, se retournant, il contemple le peu de distance parcourue et l'effort qu'il lui a fallu produire.

Secouant la tête pour chasser ces pensées et sentiments négatifs, Cyrian porte son regard sur le corps de Thenlaf. Hésitant un bref instant, il s'accroupi à ses cotés et commence à le dévêtir.

"Désolé mon gars, mais c'est ton équipement ou ta vie. Tu me remercieras plus tard."

Une fois délesté de tout son équipement et le laissant seulement en sous vêtements, Cyrian, fait glisser le corps de Thenlaf sur son épaule.

"Allez, une petite colline jusqu'à... une autre petite colline... Une petite marche de quelques heures ! Putain de terrain !"

Avançant lentement, Cyrian repart en direction, il l'espère, de la caverne où l'attends Piotr. 

L'obscurité commence à envahir les collines autours de Cyrian, mais celui-ci la remarque à peine, se concentrant pour faire avancer ses pieds et s'interdire de s'arrêter. Il le sait, il le sent, s'il s'arrête il ne pourra pas repartir et s'écroulera d'épuisement. Seule sa volonté le pousse à avancer.

Un bruit émerge du brouillard de sa psyché. Des paroles ? Est-ce le délire qui commence à l'envahir ?

"Quoi ? Quoi ? Quoi ?" 

Cyrian focalise le peu de conscience disponible pour essayer d'isoler ces sons. L'effort est terrible mais les bruits se précisent.

"Whoua ! Whoua ! Whoua !"

Les sons se transforment, ils deviennent humides et collants. Étranges sensations ! Soudain le sol se met à trembler et Cyrian sent son corps chuter lentement, comme un envol vers une quelconque destination. Il ne ressent ni la fatigue, ni la douleur, juste un état de bien-être. 

Soudain, les ténèbres... 

Le morceau de viande est à quelques centimètres de sa bouche, mais il n'arrive pas à terminer son geste. Piotr fixe avec attention les deux chiens. Ceux-ci sont assis face à lui et lui rendent son regard. Il essaye de détourner les yeux, mais il est comme fasciné. Il peut lire dans cet échange visuel la tendresse, la faiblesse, l'amour, l'envie, la fragilité, le besoin d'être protégé, et d'autres sentiments similaires. 
Sa main tenant le morceau de viande commence à amorcer un mouvement de replis vers les canidés.
Soudain, dans un mouvement brusque, les chiens se relèvent, brisant la magie du moment. Ils reniflent l'air et commençant à aboyer, se rue à l'extérieur de la grotte.
Surpris par ce brusque retour à la réalité, Piotr met quelques instant à remettre de l'ordre dans ses pensées. Voyant les chiens quitter la grotte, il se lève pour allez voir ce qui les a attiré à l'extérieur.

"Pakkun ! Sultan ! Au pied ! Ici ! Couché ! ... Et merde ! "

La nuit a commencé à tomber et les ombres recouvres les terres déchirées des collines avoisinantes. Inquiet par l’attitude des chiens qui continuent à aboyer dans l'obscurité, Piotr, se saisissant de son bouclier, essaye de les suivre.
Se rapprochant de la source des aboyements, il distingue les deux chiens qui tournent autour d'une forme volumineuse, avachie sue le sol. Avançant avec précaution, la forme devient plus distincte. Il s'agit des corps de Cyrian et de Thenlaf, tout deux inconscient.

Après s'être assuré qu'ils étaient vivant, Piotr ramène les deux corps dans la grotte pour leur prodiguer soins et attentions.